Om Thomas Jefferson et Tocqueville
Au début de 1833 parut à Paris un ouvrage en deux vo- lumes dont il importe de donner le titre complet : Mélanges politiques et philosophiques extraits de la correspondance de Thomas Jefferson, précédés d'un essai sur les principes de l'école américaine et d'une traduction de la constitution des États-Unis, avec un commentaire tiré, pour la plus grande partie, de l'ouvrage publié, sur cette constitution par William Rawle, L. L. D. ; par L.-P. Conseil. Le titre de l'introduction précisait encore plus l'intention du traducteur : « Essai sur les mémoires et la correspondance de Jefferson, considérés comme l'expression la plus complète et la plus pure des principes de l'école américaine. » Cet essai ne comptait pas moins de 184 pages et l'auteur ne dissimulait nullement « qu'en travaillant à préciser le sens que l'on doit attacher au mot de république, » il s'était flatté qu'il parviendrait « à faire aimer la chose à ceux qui paraissent n'avoir besoin que de la mieux connaître pour s'y attacher. » Pour L.-P. Conseil, en effet, à toutes les critiques que l'on aurait pu opposer à la conception républicaine s'opposait non pas une théorie mais un fait : de l'autre côté de l'Atlantique, une nation puissante offre, depuis cinquante ans, à l'étude et à l'imitation des hommes, l'exemple d'une république organisée comme à dessein pour fournir une réponse vivante à toutes les objections des détracteurs de cette forme de gouvernement."
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