Om LE CAPITAINE RICHARD
Le 14 septembre 1812, du haut du mont du Salut, Napoléon, aux rayons d¿un beau soleil d¿été, avait vu reluire les dômes dorés de la ville sainte ; et toute l¿armée, diminuée d¿un quart par la bataille de la Moscova, mais forte encore de quatre-vingt-dix mille hommes, avait battu des mains à cette vue en criant : « Moscou ! Moscou ! » comme quatorze ans auparavant ¿ tentant l¿Orient par la porte opposée ¿ elle avait crié : « Les Pyramides ! les Pyramides ! »
Le même soir, Napoléon entra dans Moscou déserte. Les Gaulois, du moins, en prenant le Capitole ¿ où les guida ce brenn inconnu, du titre duquel les historiens latins firent un nom d¿homme en l¿appelant Brennus ¿, les Gaulois, disons-nous, en prenant le Capitole, trouvèrent du moins les sénateurs assis sur leurs chaises curules : c¿était quelque chose à tuer.
Il n¿en avait pas été ainsi à Moscou : on n¿y avait trouvé que les négociants français qui venaient, épouvantés, nous annoncer cette étrange nouvelle : « Moscou est déserte ! »
Visa mer