av Myriam Kohnen
629,-
Au XIXe siècle, les Révolutions, l¿industrialisation et l¿essor de la presse semblent avoir entraîné un nouveau rapport au Temps et à l¿Histoire. Un fantasme chronique traverse alors l¿art, la peinture, la photographie et le cinéma: l¿obsession d¿une perte, d¿un danger, d¿un ennemi qui ronge les jours. En littérature, un soupçon quant aux théories linéaires d¿un temps vectorisé et uniformément orienté vers un progrès continu semble s¿installer: fascination pour tous les «retours» (le souvenir, l¿hérédité, l¿héritage, l¿inconscient), tentatives de recherche d¿un «hors-temps» (la crise, l¿ermitage, le rêve, l¿utopie, l¿hallucination), inquiétude devant toutes les formes d¿accélération (la mode, la vitesse, le développement technique) ou de dissolution (l¿instantané, le fragment). De nouveaux genres (la chronique, le poème en prose) ainsi que des types originaux de mise en récit et de maîtrise de chronos vont s¿expérimenter dans les écrits réalistes, naturalistes, décadents et symbolistes.