av Michel Zévaco
509,-
Une claire et tiède matinée d¿automne en l¿an 1536. Sous un ciel d¿un léger bleu satiné, le vieux Paris de François Ier respire la joie de vivre. Place de Grève, c¿est toute la pétillante gaieté d¿un joli dimanche, c¿est Paris qui s¿étire au soleil, et rit... et pourtant, là, sur cette place, dans cette lumière, entre deux gibets, se dresse une chose hideuse : un bûcher.Pour qui ce bûcher ? Pour qui ces gibets ? La foule insoucieuse va le savoir peut-être, car voici sur son destrier, le héraut royal qui déplie un parchemin, et, d¿une voix forte, proclame : « ¿ De par le Roi !... Nous, Jérôme Gerlaine, héraut royal juré, mandaté par monseigneur de Croixmart, grand juge prévôtal, faisons savoir à tous ici présents : « Par la volonté royale, ledit baron Gerbaut, seigneur de Croixmart, devra rechercher, saisir et exécuter sommairement, tous sorciers, sorcières, devins, démoniaques et agents de Satan qui infestent la capitale du royaume. « Tout loyal habitant de cette ville est tenu, à peine d¿être condamné à ramer sur les galères du roi, de dénoncer lesdits suppôts d¿enfer, et, afin d¿exécuter la volonté royale, Monseigneur de Croixmart a fait dresser les bûchers nécessaires. » Le héraut s¿en va plus loin répéter sa proclamation. Et, de bouche en bouche, parmi de sourdes imprécations, court le nom de Croixmart.